L’apnée, un sport où l’enjeu est de ne plus respirer le plus longtemps possible ! Mais c’est aussi une technique de préparation physique à travers l’entrainement en hypoxie.
Arrêter de respirer pour être plus performant ???
Avertissement
L’apnée est un sport à risque et sa pratique doit faire l’objet d’une surveillance accrue. BeMySport ne pourra être tenu responsable d’accidents survenus suite à la lecture de cet article.
On a tendance à dire que l’apnée est un arrêt volontaire de la respiration. Il est plus exact de parler d’arrêt de la ventilation (action d’entrée et sortie d’air par les voies aériennes) car la respiration regroupe les échanges gazeux entre les différentes parties de l’organisme. Voilà pour la description de la situation !
Qu’est-ce que si passe quand on est en apnée ?
Nos muscles continuent à fonctionner (a minima le cœur et le cerveau !) et donc rejettent des déchets (les toxines). L’arrêt de la ventilation empêche d’expulser ces toxines dans le CO2 et donc elles s’accumulent dans nos muscles. Au fur et à mesure, ceux-ci deviennent moins performants, moins explosifs et peuvent devenir sujets à des crampes.
Note pour plus tard
Pour faire passer les crampes, il faut expirer les toxines et pour les prévenir il faut s’hydrater ! Mais revenons à notre sujet !
Comment l’apnée peut aider dans la pratique sportive ?
L’apnée met nos muscles en situation de déficit d’O2, qui est un de ses principaux carburants, et en surcharge de CO2. Notre organisme est mis en difficulté et on va donc travailler sa résistance à cette difficulté.
Cette situation est similaire à des sports mixant endurance et explosivité, comme le rugby par exemple. En rugby, on est en permanence en train de se déplacer, en trottinant ou en courant, phase pendant laquelle nos muscles produisent des toxines qui sont en grande partie évacuées par la ventilation. Lorsqu’il y a un regroupement, une zone de ruck, on sollicite les muscles en une fraction de seconde sans qu’ils aient évacué toutes leurs toxines. Notre organisme répond alors de façon similaire à une apnée. Pour que notre corps réponde mieux à ces sollicitations particulières, il existe une préparation physique spécifique : l’entrainement en hypoxie.
Comment travailler en apnée et s’entrainer en hypoxie ?
- L’apnée est un sport à risque donc la règle n°1 est de ne pas s’entraîner tout seul ! Quant à l’entrainement en hypoxie, il doit-être motivé par un réel gain de performance. C’est un entrainement dur, intense et qui nécessite une excellente condition physique.
- Ensuite, il faut privilégier les efforts non violents : marche, vélo (d’appartement bien sûr ! On ne roule pas sur la route en apnée !), montée d’escalier…
- Enfin, comme toute activité, il faut travailler progressivement et ne pas viser trop haut au début. L’organisme a besoin de s’adapter et c’est la répétition des situations qui l’y aidera.
Pour répondre à ces 3 critères, il est indispensable d’être encadrer par un ou une professionnelle. Les Coachs professionnels de BeMySport pourront te proposer un programme adapté, évolutif, tout en étant un gage de sécurité.
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MES CONSEILS DE COACH APNÉE : Pour aller plus loin, et bénéficier des autres avantages de la pratique régulière de l’apnée (capacité pulmonaire vitale augmentée, bradycardie plus importante, stress oxydatif limité…) il est indispensable de se tourner vers un club. Sur la métropole lyonnaise, on peut citer Cyrnea , l’UJSM, le Club de Plongée du Loup Pendu.
→ DÉFINITIONS :
- O2 : le dioxygène, plus souvent appelé oxygène, est le carburant de l’organisme !
- CO2 : le dioxyde de carbone, ou gaz carbonique, est le gaz que l’on expire. Il est le résultat de l’utilisation du dioxygène par l’organisme
- Capacité pulmonaire : c’est le volume d’air contenu par les poumons, on distingue la capacité vitale (le maximum de volume d’air qu’on peut renouveler par inspiration/expiration) et le volume résiduel (volume d’air qui reste dans les poumons)
- Bradycardie : cela correspond à une baisse du rythme cardiaque.
Crédit photo : © Laurent FARGES – Facebook